Tout le monde savait que cela arriverait tôt ou tard. Pourtant, en apprenant que l’Allemagne était touchée par la peste porcine africaine le 9 septembre, l’ensemble du secteur a été sous le choc. Ce que la récente épidémie de Covid chez l’homme nous avait appris a été confirmé la PPA : les virus ne s’arrêtent pas aux frontières. Si l’on remonte au moment où la PPA a pénétré sur le continent européen en 2008, en Moldavie, par de la viande infectée provenant d’Afrique, on peut conclure que, jusqu’à aujourd’hui, le virus se propage en Europe à un rythme constant d’une centaine de kilomètres par an, et il semble très difficile de l’arrêter. Mais comment le virus se propage-t-il et que faire pour nous en prémunir ?

Les vecteurs viraux et leur importance

Animaux

Lorsque l’on pense aux animaux susceptibles de transporter le virus, les premiers qui viennent à l’esprit sont bien sûr les sangliers. Il est prouvé que ces animaux propagent facilement la maladie, mais on sait aussi que le territoire d’un sanglier se limite à 15 à 20 km de diamètre. Les récentes épidémies (y compris en Europe) sont parfois observées beaucoup plus loin, auquel cas nous devons envisager d’autres vecteurs possibles. Outre les sangliers, il est prouvé que les mouches et les tiques peuvent également transmettre le virus. Les oiseaux n’ont pas fait l’objet de nombreuses recherches, mais en Asie, on croit fermement que les corbeaux pourraient également propager la maladie en entrant en contact avec des cadavres d’animaux infectés.

Les humains

Après les animaux, la principale menace de propagation des virus est l’homme. Les grandes exploitations industrielles s’efforcent de maintenir les niveaux de biosécurité au plus haut. Cependant, elles doivent compter sur leur personnel. Les travailleurs d’exploitations industrielles ont très souvent des porcs à la maison et le niveau de biosécurité dans les élevages est plus faible, ce qui signifie que les risques d’infection sont plus élevés, notamment lors de l’épandage d’eaux usées. En Asie, les travailleurs parcourent souvent de longues distances, ce qui peut entraîner une propagation très rapide de la maladie à travers le continent.

L’alimentation : le vecteur oublié

Il ne fait aucun doute que les animaux et les humains sont les principaux propagateurs de la PPA. Cependant, d’autres voies doivent être prises en compte pour définir une stratégie visant à maintenir une exploitation à l’abri du virus. L’alimentation est une porte d’entrée supplémentaire qui retient de plus en plus l’attention en matière de biosécurité, car elle n’est jamais produite entièrement au sein d’une exploitation porcine.

Est-il théoriquement possible, d’un point de vue scientifique, que la peste porcine africaine et d’autres virus se propagent du champ aux animaux ? La réponse est OUI ! De récentes recherches menées à l’université K-State ont démontré que la peste porcine africaine peut survivre plusieurs mois dans les aliments pour animaux. Elle peut même survivre à des conditions d’humidité et de température élevées (Nierderwerder et al., 2019). Certaines matières premières fréquemment utilisées comme la farine de soja ou les DDGS vont même créer des conditions favorables à la survie des virus et ainsi prolonger leur demi-vie jusqu’à 180 jours (Dee et al., 2019). En outre, il a également été signalé que la dose d’infection nécessaire dans les aliments et l’eau est très faible.

Cette théorie se confirme-t-elle en pratique ? La réponse est encore OUI ! En interrogeant plus de 655 exploitations en Roumanie, dont 200 étaient infectées par la PPA, des scientifiques ont déterminé les facteurs qui augmentent le risque d’infection. L’alimentation à base de céréales provenant de zones infectées semble être en forte corrélation avec le risque d’infection. Cette étude a été récemment publiée dans Nature (Bocklund et al., 2020) et confirme de précédentes études réalisées en Estonie (Nurmoja et al., 2018) et aux constatations similaires.

En conclusion, la sécurisation de l’aliment est l’une des mesures de protection incontournables dans la lutte contre la PPA.

Une solution naturelle qui respecte la viabilité des exploitations porcines

L’alimentation : le vecteur oublié

Pour répondre à la nécessité d’améliorer la biosécurité globale des aliments, Agrimprove a récemment mis au point FeedLock®. FeedLock® est un mélange breveté d’acides gras à chaîne moyenne (MCFA) dont l’effet inhibiteur sur la transmission virale par l’aliment est prouvé. Des centres de recherche indépendants aux États-Unis et au Vietnam ont démontré ces effets aussi bien in vitro qu’avec des tests biologiques in vivo. FeedLock® est capable de neutraliser les virus dans les aliments infectés et de protéger ainsi l’animal contre une infection par cette voie. À cet égard, une étude a été réalisée à l’Institut national de recherche vétérinaire du Vietnam pour tester l’efficacité de FeedLock® contre la PPA. Dans cette étude in vitro, plusieurs mélanges ont été testés pour leur capacité à réduire la charge virale initiale dans les aliments pour animaux. La quantification par PCR en temps réel a prouvé que FeedLock® réduit de 28 fois le risque de contamination virale, même à de faibles concentrations.

Sécurité et rentabilité vont de pair

La réduction de la transmission virale est l’objectif principal de FeedLock®. Cependant, étant donné qu’il repose sur les AGCM, il offre d’autres avantages une fois l’aliment supplémenté ingéré par les porcs. La réduction de la charge bactérienne et l’augmentation des performances des animaux sont des effets prouvés des mélanges d’Agrimprove à base d’AGCM. Ainsi, les éleveurs bénéficient d’un retour sur investissement positif lorsqu’ils ajoutent FeedLock® à leur stratégie de biosécurité.

La biosécurité au niveau de l’exploitation est actuellement la seule possibilité pour les éleveurs de se prémunir des maladies comme la PPA et l’aliment représente pour le virus une porte qui ne peut pas être simplement fermée. Ces mesures supplémentaires peuvent entraîner des coûts additionnels, mais elles apporteront en même temps de nombreux autres avantages. Étant donné que seule une quantité limitée de particules virales est nécessaire pour provoquer une infection au résultat désastreux, il est de la plus haute importance de fermer toutes les portes. FeedLock® offre l’opportunité unique de bloquer également la dernière voie d’accès sans coût supplémentaire ou perte de performances.

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Marc Intven
Sales Manager